Hérédia, José Maria de (1842-1905), poète français, né à La Fortuna, près de Santiago de Cuba, de père cubain et de mère française, et décédé le 2 octobre 1905 en France au Château de Bourdonné (près de Houdan).
Il a été inhumé le 7 octobre 1905 dans le cimetière de Bons secours (près de Rouen)
Sur la tombe est écrit: Mon âme vagabonde à travers le feuillage, Frémira......
Dans ce tombeau, tombe N° 26, rang 19 de la division 1 du cimetière, sont également enterrés:
- sa mère
- son gendre Maurice Maindron, premier époux de sa fille Hélène,
- son épouse,
- sa fille Hélène.
Château de Bourdonné F- 78113 Lieu du décès de JM de Hérédia en 1905
 
  Séduit par la basilique de Bons secours, le monument Jeanne d'Arc qu'il visita très souvent avec Flaubert, J.M. de Hérédia acheta une concession dans le cimetière Notre Dame de Bons secours ou il fit enterrer sa mère.
Il étudia à La Havane puis en France.. Dès 1861, à l'âge de 18 ans 1/2, il s'installe définitivement en France, fait ses études à Senlis et est reçu à l'Ecole des chartes. Il commence à composer des poèmes très influencés par la toute récente école parnassienne qui prenait le réalisme exact et la perfection absolue de la forme. Il publia ses premières oeuvres dans diverses revues, puis Leconte de Lisle lui permit de collaborer au Parnasse contemporain (1866).
José Maria de Hérédia fut reconnu très vite comme poète de talent, malgré la rareté de ses publications. En 1893, il regroupa dans Les Trophés quelque cent dix huit sonnets. Les quatre premières parties de ce recueil traitent de l'histoire mondiale depuis les temps hellniques jusqu'à la Renaissance, et la dernière, de la nature et des rêves. Fidèle à la doctrine parnassienne, Hérédia avait ciselé la perfection la forme de ces sonnets (il mit plus de trente ans à les polir), et la thématique oblige histoire, légendes et nature est propice des descriptions qui sont autant d'exercices de style. Dans tous ses poèmes, Hérédia présente en outre les événements dramatiques avec exactitude, évitant tout commentaire personnel et toute implication philosophique. Maître incontesté du sonnet français, sa puissance de suggestion est intense (Après Cannes,
Antoine et Cléopatre,
Les Conquérants...). En prose, il a écrit une traduction de la Véridique histoire de la conquête de la Nouvelle-Espagne par Diaz de Castillo (1877-1887, 4 vol.) et La Nonne Alferez (1894). Officier de la légion d'honneur, il fut élu à l'Acadmie française le 22 février 1894 au fauteuil 4 en remplacement de Charles de Mazade et reçu le 30 mai 1885 par François Coppe . En tant que Parnassien il succéda son maître Leconte de Lisle, mais ne produisit plus d'oeuvre importante. José Maria de Hérédia était également membre de la Commission du Dictionnaire, conservateur de la bibliothèque de l'Arsenal et secrétaire d'ambassade.
 
  Cousin par alliance de la famille du peintre Auguste Toulmouche (21 septembre 1829 Nantes- 1890), José Maria de Hérédia, ainsi que de nombreux poètes parnassiens et des peintres, fut reçu très souvent à l'Abbaye de Blanche-Couronne. Toulmouche disait de lui: c'est le flirt de ma femme. Cette abbaye inspira ces poètes ainsi que la fille aînée de José Maria de Hérédia, Marie Louise (connue en littérature sous le pseudonyme de Gérard d'Houville) qui épousa en 1896 le poète romancier Henri de Régnier. Le prix Heredia est actuellement décerné par l'Acadmie française des auteurs de sonnets ou d'un recueil de prosodie classique. C'est un prix annuel constitué en 1994, par regroupement des fondations de Hérédia, Pascal Forthuny, Emile Hinzelin, Kastner-Boursault et Le Fèvre-Deumier.